Le salut restaurateur de Dieu

Méditations spirituelles 27/11/2019

Par Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste du septième jour. Adventist World, Décembre 2019.

Notre message des derniers jours

Ce qui suit est une adaptation d’un sermon prêché le 12 octobre 2019, lors du Concile annuel, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Nous avons conservé des éléments du style oratoire. – La rédaction de Adventist World

Les nuages s’accumulaient. Le jour s’assombrissait. Quelque chose de sinistre était sur le point d’arriver. Soudain, un tremblement de terre se produisit avec une violence telle que des tombeaux s’ouvrirent !

Là, suspendu à la croix, se trouvait celui qui donne la vie, celui qui perdait sa vie pour vous et pour moi.

Quelques moments plus tôt, l’un des brigands s’était moqué de Jésus : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous ! » (Lc 23.39) L’autre brigand fit taire le premier. Puis, se tournant vers Jésus, l’homme dit : « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. » (v. 42)

Jésus répondit : « Je te le dis en vérité aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. »

C’est ça la justification. Elle est immédiate. Mais la justice du Christ ne se termine pas avec la justification. Elle continue tandis que nous acceptons la puissance sanctifiante du Saint-Esprit, laquelle œuvre dans notre vie pour nous donner le vouloir et le faire selon son bon plaisir, et non le nôtre.

Voyez Jésus suspendu à la croix, suspendu entre ciel et terre, humilié, nu, souffrant physiquement et mentalement, mourant pour vous et pour moi. Il « s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Ph 2.8).

Jésus rendit l’âme. Il se reposa le sabbat du septième jour, et le matin du premier jour, il sortit du tombeau. Aujourd’hui, il accomplit son ministère en notre faveur dans le lieu très saint du sanctuaire céleste, nous donnant ainsi l’occasion d’avoir la vie éternelle !

L’ŒUVRE DU CHRIST

L’auteur de l’épître aux Hébreux a écrit : « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » (He 4.14-16)

Le Christ nous offre son salut étonnant, restaurateur. Plus loin dans Hébreux, nous lisons : « Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, […] et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle. Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. » (He 10.19-24).

Nous avons ici une allusion à la sanctification. Lorsque nous acceptons cette puissance extraordinaire, ainsi que la robe de justice du Christ, nous avons la capacité de faire de bonnes œuvres. C’est une magnifique idée de ce qui se produit dans le sanctuaire céleste en cet instant même.

Ellen White a écrit : « Le sanctuaire céleste est le centre même de l’œuvre de Dieu en faveur des hommes. Il intéresse tous les habitants de la terre. Il nous expose le plan de la rédemption, nous amène à la fin des temps et nous révèle l’issue triomphante du conflit entre la justice et le péché. Il est donc important que chacun l’étudie à fond et soit en état de rendre raison de l’espérance qui est en lui (1). »

Cette étude n’est pas réservée aux pasteurs, aux anciens, ou aux spécialistes de la doctrine du sanctuaire – elle est pour nous tous.

L’HABIT DE NOCES

Jésus a raconté une histoire intéressante au sujet d’un mariage. « Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. » (Mt 22.2) Ce roi envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs et leur dit : « Dites aux conviés : […] venez aux noces. » (v. 4).

Mais ils ne vinrent pas. Pire encore, ils « se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent » (v. 6). Furieux, le roi envoya son armée pour détruire les meurtriers et brûler leur ville.

Il dit à ses serviteurs : « Les noces sont prêtes ; mais les conviés n’en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. » (v. 8-10).

Notez bien : les méchants et les bons vinrent. Dans notre œuvre, nous ne devons pas servir que ceux que nous pensons être bons ; nous devons servir tout le monde. De plus, l’Église aura en son sein ceux qui aiment Dieu et ceux qui ne l’aiment pas jusqu’à la toute fin, moment où le blé et l’ivraie seront examinés. Alors, le Seigneur sauvera ceux qui sont vraiment branchés sur lui. Mais d’ici là, nous ne devrions rejeter personne.

Dans la parabole, un homme vint sans l’habit de noces. Le roi lui demanda : « Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors » (v. 12,13).

Ellen White a donné une magnifique explication de cette parabole : « L’habit de noces […] représente le caractère pur et sans tache des vrais disciples du Christ. […] C’est la justice du Christ, son caractère irréprochable qui est communiqué par la foi à tous ceux qui le reçoivent comme leur Sauveur personnel. […] Seuls les vêtements qui ont été préparés par le Seigneur nous permettront de nous présenter devant lui. Le Christ enveloppera de sa robe de justice tous ceux qui se repentent et qui croient (2). »

Cette robe de justice, c’est la justification fournie par la vie parfaite du Christ à la place de notre vie coupable. Alors, nous acceptons immédiatement le Saint-Esprit dans notre vie ; la justice du Christ commence son œuvre en nous, et nous devenons de nouvelles créatures.

« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » (Ep 2.8-10)

UN SALUT RESTAURATEUR

Permettez-moi de partager avec vous une illustration puissante de ce que le salut restaurateur peut faire dans la vie d’un meurtrier condamné. Don Johnson, lequel a tué brutalement sa femme en 1984, a été récemment exécuté dans l’État du Tennessee. Lors de son séjour en prison, Don est devenu chrétien, puis adventiste du septième jour, et finalement ancien d’église dans la prison. Pendant de nombreuses années, une famille adventiste et d’autres encore se sont liés d’amitié avec lui. Ils lui ont fait découvrir Jésus et l’ont encouragé à devenir un témoin fidèle en prison.

Dieu a changé la vie de Don –de meurtrier qu’il était, il est devenu un humble serviteur de Dieu. Néanmoins, le 16 mai 2019, il est mort d’une injection létale dans une prison du Tennessee. Le jour de son exécution, Don a demandé que son dernier repas soit donné à un sans-abri. Alors qu’on l’attachait, il a prié calmement : « Je remets ma vie entre tes mains. Que ta volonté soit faite. Je te prie au nom de Jésus, amen. » Puis, il a chanté tandis que la drogue mortelle pénétrait dans son corps. Son dernier cantique a été : « Nous verrons le Roi ».

Don représente ceux dont la vie a été changée par la puissance de l’Évangile, la justice du Christ les couvrant et sa puissance sanctifiante agissant dans leur vie. Quelle illustration du salut restaurateur de Dieu, du message de l’Évangile, et du message du sanctuaire céleste !

Paul a écrit : « Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle. » (Tt 3.4-7)

C’est le message que les adventistes doivent vivre et prêcher tandis que nous approchons des derniers jours de l’histoire de la terre. Je vous invite à renouveler votre vision spirituelle et votre concentration sur la mission, à vous détourner des défis périphériques et distrayants, et à vous focaliser sur l’exaltation du Christ, sur sa Parole, sa justice, son service du sanctuaire, sa puissance salvatrice dans la grande controverse, sur le message des trois anges, le message de la santé, la mission des derniers jours envers le monde, le salut restaurateur de Dieu, et le retour imminent de Jésus.


1 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 531.

2 Idem., Les paraboles de Jésus, p. 270, 271.