Bill Knott, éditorial Adventist World Décembre 2019
Nous en avons eu assez des marges, de tourner toujours en rond, de n’atteindre que rarement le centre.
Nous sommes las à force de traîner les pieds, à moitié endormis, nos bottes prouvant bien notre agitation.
Il est un Être qui nous attire constamment – « Venez à moi, vous qui avez besoin de repos. Au centre de mon amitié,
tous sont pieds nus ; tous sont bénis. »
Dans sa miséricorde, Dieu a donné à son peuple du reste des joies qui adoucissent leur parcours. Nous avons reçu la bénédiction de connaître la vérité fondamentale selon laquelle nous sommes les « créatures de sa main », l’acte spécial de l’intention divine, et non l’accident du hasard. Dans un monde qui doute d’un dessein, nous affirmons un commence- ment clair, alors même que nous prêchons la fin de toutes choses.
Nous avons la grâce de connaître le sabbat, sans quoi les rouages de ce monde finiraient par s’enrayer. Ici, nous voyons et sentons le rythme pour lequel notre vie a été planifiée et créée. Le sabbat nous garde en nous rappelant chaque septième jour que la vie, c’est la grâce, et que la grâce est tout.
Nous sommes renouvelés en vivant les valeurs d’un royaume dans lequel la santé et la sainteté marchent main dans la main, comme des enfants jouant dans le soleil. La nourriture et l’eau, le repos et la confiance – ce sont là des cadeaux qui redonnent vie à nos années.
Et nous savons qu’une fois nos soixante-dix ans accomplis, nous attendrons l’appel de celui qui donne la vie, de celui qui montrera de nouveau sa puissance de résurrection.
Mais dans toutes ces choses, il y a un centre. Au cœur de chaque croyance adventiste centrale, il y a l’Être que nous ne devons pas rater – que nous n’osons pas rater. Tandis que nous chantons des cantiques sur la création, que nous prêchons un jour du jugement, que nous arrêtons notre travail au coucher du soleil, que nous honorons Dieu avec notre corps – nous devons rester attachés à celui qui était, qui est, et qui sera toujours au centre de la foi du peuple qui reste.
C’est Christ qui forme ce peuple, non pas nos choix ou notre vie. C’est une affinité profonde avec son cœur qui donne de la cohérence aux vérités que nous enseignons, aux chants que nous chantons, à la mission et au message qui se répandent actuellement dans le monde en « flots de lumière », comme l’a dit un jour Ellen White.
Faisons donc alliance avec celui qui aime garder son alliance avec son peuple, afin que nous fassions connaître Jésus particulièrement à travers ce que nous faisons. Dans chaque sermon, chaque leçon, chaque observation de son saint sabbat, Jésus doit être mis au centre. « Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. » (Col 1.17,18)
L’Église à laquelle je désire appartenir met toujours Jésus au centre.