Mon grand-père a accepté Jésus quand j’avais onze ans. En ce temps-là mon père m’avait demandé d’apprendre les 527 hymnes de l’ancien recueil adventiste espagnol, pour accompagner au piano les moments de louange de l’église locale. Mon grand-père avait l’habitude de s’asseoir à côté de moi pendant que je faisais mes répétitions et il me demandait de jouer quelques-uns de ses hymnes favoris. Je me rappelle encore avec émotion comment cet immigrant basque aux mains calleuses appréciait et même, parfois, versait des larmes en chantant les hymnes qu’il aimait tant et qui faisaient partie de sa nouvelle expérience avec le Christ. Chaque samedi, ma famille allait à l’église avec, en main, la Bible, le recueil de cantiques et le questionnaire de l’École du sabbat. Dans notre église on ne chantait que des hymnes du recueil adventiste et amener le matériel était une partie importante de notre adoration.
Trente ans ont passé. Aujourd’hui je vais à l’église avec mon mari et nos deux fils adolescents. Mes fils ont la Bible dans leurs téléphones. Ainsi, ils peuvent consulter le texte biblique dans différentes versions ou langues. Ils n’amènent pas de recueil de cantiques parce que les hymnes que nous chantons à l’église sont projetés sur l’écran. Certains de ces hymnes se trouvent dans le recueil, d’autres non. Comment notre église a-t-elle changé sa façon d’adorer, pendant les trente dernières années ? Jusqu’à quel point ce changement est-il positif ?
Le défi du changement
On a récemment publié un nouveau recueil de cantiques adventiste en espagnol qui comprend de nouveaux chants. Avec au total 614 hymnes, certains ont été supprimés, car peu utilisés. Personnellement, je me réjouis de voir que la nouvelle édition du recueil de cantiques adventiste a mis à la disposition de nos églises un répertoire d’hymnes et de chants plus actuels et plus variés. En outre, les paroles qui avaient besoin d’une révision, ont été améliorées. Toute-fois, les réactions déclenchées par cette initiative sont mitigées. Certains considèrent que le recueil de cantiques adventiste ne devrait jamais changer et d’autres suggèrent que les hymnes traditionnels sont devenus obsolètes et qu’il n’y a aucune raison de ne pas avoir de nouveau recueil.
Analysons cette question à la lumière de la Bible et de l’histoire de la musique chrétienne.
Pour certains membres de notre Église, le recueil de cantiques adventiste est un livre aussi saint que la Bible, position qui, pourtant, n’a pas de fondement biblique. La Bible est sainte parce qu’elle sacrée, elle « appartient au domaine séparé, intangible et inviolable du religieux »1. Jésus a affirmé « ta parole est la vérité » (Jean 17.17). Par conséquent, la Parole Dieu contient la vérité. La Bible a la capacité de créer une relation avec Dieu. En lisant ses textes, nous établissons des liens avec lui. Souvent, notre héritage catholique nous fait voir la religion et ses symboles comme des choses magiques. La Bible est sainte, mais cela ne signifie pas que les pages ou la couverture de la Bible aient des pouvoirs surnaturels. C’est pourquoi, que la Parole de Dieu soit écrite sur un papier de papyrus ou de cellulose, sur l’écran d’un ordinateur, ou d’un téléphone, le message reste le même. Le format avec lequel on communique la Parole de Dieu n’altère pas son contenu.
Par contre, la Bible est un canon fermé. Jésus dit que « pas un i, pas un point sur l’i ne passera de la loi » (Matthieu 5.18, TOB). C’est une vérité immuable. Contrairement à la Bible, le recueil de cantiques adventiste n’est pas saint parce que sa compilation a été réalisée par une personne, ou une commission, et que son contenu a varié à travers l’histoire, en s’adaptant aux époques.
Il n’est pas non plus un canon fermé et, même s’il contient les merveilleuses histoires des auteurs inspirés par Dieu pour écrire des mélodies et des paroles qui nous élèvent et nous rapprochent de lui, il comprend aussi d’autres mélodies qui viennent de chansons populaires de l’époque, de valses du XIXe siècle, d’hymnes nationaux, etc.
Le désir de rendre le recueil d’hymnes aussi saint que la Bible est très ancien. Les Pères de l’Église au Concile de Laodicée (au IVe siècle de notre ère) avaient décidé que, dans les églises, des paroles qui n’étaient pas des textes bibliques ne pouvaient pas être chantées. On donnait ainsi au répertoire religieux un caractère plus « saint ». Toutefois, la Bible indique que Paul a invité les Colossiens et les Éphésiens à chanter « des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels » (Colossiens 3.16 ; cf. Éphésiens 5.19).
Mettons-nous dans le contexte de l’Église chrétienne primitive à laquelle Paul s’est adressé et dans laquelle l’Évangile était prêché à de nouvelles cultures non juives. Quel était le « recueil d’hymnes » des juifs, à l’époque de Paul ? C’était le livre des psaumes. Non seulement ce livre représentait l’héritage musical du peuple juif, mais il faisait et fait toujours, partie du canon biblique, de la Parole de Dieu révélée. Toutefois, quand Paul s’adressait à de nouvelles cultures, il ne leur demandait pas de chanter seulement ces chants de sa culture Juive et de la Parole de Dieu, mais il les invitait à interpréter des hymnes, qui empruntaient des styles musicaux Gréco-Romains, ainsi que des cantiques spirituels qui provenaient de la culture Arabe2.
Si Paul avait été le directeur de la commission du nouveau recueil d’hymnes de l’Église chrétienne primitive, il y aurait inclus des styles musicaux « Gentils ». Pourquoi ? Parce que le Ministère de Paul s’adressait spécialement aux Gentils. Comme tout bon Juif formé dans les meilleures écoles rabbiniques, Paul était conscient que la musique est une expression puissante d’adoration et que la diversité culturelle influe sur son expression, y compris la musique sacrée.
Adoration en évolution
Dans la Bible, la façon d’exprimer l’adoration n’est pas un concept immuable. Bien au contraire, elle s’adapte à la réalité sociale et culturelle du peuple de Dieu, aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. Depuis la Genèse où Adam et Ève adorent Dieu face à face (Genèse 3.8), en passant par l’étape dorée de la liturgie israélite, sous le règne du roi David (1 Chroniques 25), jusqu’à l’invitation de Paul dans le Nouveau Testament à inclure de nouvelles formes musicales dans la liturgie (Ephésiens 5.19), le répertoire de chansons, les styles musicaux, les instruments et la manière d’organiser la liturgie ont varié considérablement. La propagation des bonnes nouvelles du christianisme était due, spécialement au Ie siècle, aux voyages missionnaires de Paul, apôtre de l’« unité dans la diversité ». Trois siècles plus tard, les Pères de l’Église se sont réunis au Concile de Laodicée et ont interdit à la congrégation de participer aux chants (qui serait interprétés uniquement par un groupe choisis du clergé), à l’emploi d’instruments dans la liturgie et aux paroles des chants religieux qui ne seraient pas strictement bibliques.
Au VIe siècle, le Pape Grégoire a établi les bases du chant grégorien qui prédominerait dans l’Église catholique pendant tout le Moyen Âge. Le Concile de Laodicée, ou le Pape Grégoire, respectaient-ils les principes bibliques en matière d’adoration ? La réponse est non. Les principes qui régissaient la musique religieuse de l’Église officielle, pendant le Moyen Âge, n’étaient pas fondés sur la Bible, mais sur la tradition et la recherche du pouvoir absolu, aussi bien religieux que politique.
Au XVIe siècle, Martin Luther a dirigé la Réforme théologique protestante en Europe, elle-même accompagnée d’une importante réforme musicale et liturgique. Nous pouvons affirmer, sans le moindre doute, que ce que nous connaissons aujour-d’hui « hymne protestant » tire son origine du choral luthérien, style musical créée par Luther, qui contrastait avec les chants officiels utilisés par l’Église catholique du Moyen Âge. Martin Luther a rendu à la congrégation le droit de chanter, a promu l’utilisation d’instruments, a intégré des mélodies populaires et écrit des paroles basées sur la Bible et sur l’expérience de la justification par la foi.
La réforme musicale menée par Martin Luther a restitué à l’Église chrétienne du XVIe siècle un esprit d’adoration plus proche de celui du contexte biblique dans lequel on nous invite à chanter en tant que congrégation (Psaume 98.4), avec intelligence (1 Corinthiens 14.15), à utiliser des instruments comme partie intégrante de l’adoration (Psaume 150) et à l’adoration complète qui fait intervenir non seulement l’esprit, mais aussi le corps (Psaume 84.2).
Gemeindegesangbuch [Quantiques d’Église], le premier recueil d’hymnes protestants, a été publié en 1533, sous la supervision de Luther. Le recueil de cantiques adventiste en espagnol contient un de ces hymnes, dont les paroles et la musique ont été écrites par Martin Luther 3.
Cet article ne prétend pas faire de compte rendu historique des recueils d’hymnes protestants et des principaux compositeurs mais, si nous le faisions, nous trouverions un lien étroit entre, d’une part, les réformes et réveils dans l’Église et, d’autre part, leurs expressions dans le style d’hymnes écrits à cette époque. En effet, Isaac Watts, John Wesley, Charles Wesley et Charles Booth, pères de l’hymnologie anglaise et compositeurs de nombreux hymnes, étaient, à leur époque, considérés comme novateurs et même révolutionnaires. Quand le mouvement adventiste est apparu aux États-Unis, James et Ellen G. White étaient habitués, entre autres, à leurs compositions. L’attitude du couple White envers le répertoire de chants spirituels et d’hymnes a été inclusive. James White a compris l’importance de créer une compilation d’hymnes conformes aux nouvelles vérités bibliques découvertes par le mouvement adventiste. En 1863, avant l’organisation formelle de l’Église, il avait déjà publié quatre recueils de cantiques et cinq suppléments. Le premier recueil « officiel » de l’Église adventiste du septième jour a été publié en 18694.
Un nouveau recueil de cantiques au XXIe siècle ?
En 2011, le site Internet de FACT (Faith Communities Today [Communauté de foi aujourd’hui]) a publié les résultats d’une étude intitulée « Une décennie de changements dans les églises des États-Unis – 2000-2010 »5. Cette étude démontre que les congrégations chrétiennes qui ont expérimenté une croissance aux États-Unis, de 2000 à 2010, sont celles qui font preuve d’esprit innovateur et qui intègrent des styles contemporains dans l’adoration.
Je considère que les hymnes protestants constituent une partie importante de notre héritage chrétien et, personnellement, je crois qu’il est bon que les nouvelles générations évaluent et connaissent ce legs. Les cantiques ont pour but d’enseigner la vérité spirituelle et ils font partie de notre identité comme Église. Toutefois, je crois aussi que les nouvelles générations ne reçoivent pas tous les hymnes de la même façon que les générations précédentes. Je ne peux pas imposer à mes fils la même signification que certains hymnes avaient pour mon grand-père parce que le sens de la musique est associé à des expériences personnelles et subjectives. Les générations « X », « Y » et « I », ont grandi en écoutant d’autres styles de musique religieuse, en plus des hymnes traditionnels. Ces styles « nouveaux » pour les générations antérieures, sont « normaux » pour la génération actuelle.
Pendant mes années de service à la Division Eurafricaine, j’ai eu le privilège de faire partie de la commission de musique de la Division. L’exemple des pasteurs et des musiciens allemands m’a semblé inspirateur. En Allemagne, la commission de musique a conçu un recueil d’hymnes pour les jeunes qui contient une compilation de vingt chants par an composés par des jeunes adventistes allemands. Chaque année, on ajoute vingt nouveaux chants au recueil d’hymnes qui est publié en format numérique, ou sous la forme d’une chemise dans laquelle on peut mettre des partitions. En Espagne, on publie actuellement un recueil d’hymnes appelé « Bienvenidos a Adorar » [Bienvenus pour adorer6 » qui reprend la même idée : des compositeurs adventistes créant de la musique contemporaine chaque année. Les statistiques montrent que les congrégations qui croissent sont celles qui accordent de l’importance à la participation et à l’innovation, spécialement de la part des nouvelles générations qui sont celles qui ont le plus besoin de créer un lien d’identité et d’appartenance.
Plus de 80 % des hymnes du recueil de cantiques adventiste ont été composés par des auteurs d’origine anglaise, autrichienne ou allemande. Dans l’actuelle Église adventiste du septième jour, 2 % de la congrégation mondiale proviennent de ces pays et plus de 70 % des membres vivent en Afrique et en Amérique latine. Toutefois, moins de 5 % des hymnes du recueil de cantiques adventiste sont d’origine africaine ou latino-américaine7. C’est une des raisons pour lesquelles, dans notre Église mondiale, des commissions de musique publient des recueils de cantiques pour les jeunes, avec des hymnes et des chants contemporains qui reflètent plus de diversité et qui considèrent la contribution des cultures qui ont été ignorées jusqu’à présent.
En cours d’Harmonie, mes étudiants de première année analysent quelques hymnes de notre recueil de cantiques. Les phrases de quatre mesures, la forme musicale AB, la mélodie simple, la progression harmonique prévisible, toujours résolue sur un accord de premier degré à la fin, les accords en majorité de trois notes et les rythmes simples ne sont pas seulement caractéristiques de nos hymnes, mais de la majorité des lieds anglosaxons de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe. Le langage des hymnes n’est pas réservé à la musique religieuse, mais aussi à la musique savante et, dans quelques cas, à la musique populaire anglo-saxonne d’une période déterminée de leur art.
En deuxième année d’Harmonie, les pièces contemporaines que nous analysons contiennent des phrases asymétriques, des structures formelles moins rigides, des mélodies imprévisibles, des progressions harmoniques plus complexes et colorées, dans la plupart des cas, des accords de septièmes et de neuvièmes et nous utilisons la syncope et les rythmes irréguliers. Ce sont des compositions contemporaines. C’est-à-dire qui « appartenant à l’époque présente, au temps présent ». La plupart des chants introduits dans les églises qui innovent leur liturgie sont contemporains. Par conséquent, ils obéissent à quelques-unes, voir à toutes les caractéristiques que nous avons mentionnées. Si les statistiques montrent que les congrégations qui s’accroissent sont celles qui ont une attitude innovatrice et qui intègrent dif- férents styles de musique dans leur adoration, il convient de se demander si nous sommes sensibles à la diversité culturelle et générationnelle qui fréquente notre église locale.
La formule de Paul
Nous avons fait ensemble un bref parcours historique qui nous révèle que la musique, en expression d’adoration, évolue constamment. Le changement est aussi une réalité dans notre relation avec Jésus. Galates 2.20 décrit un changement qui arrive « chaque jour ». Romains 12.2 nous invite à être « transformés par le renouvellement de l’intelligence » et Lamentations 3.23 nous dit que les bontés de Dieu se renouvellent « chaque matin ». Le changement, la croissance, la rénovation se produisent non seulement sur le terrain spirituel, mais aussi dans le monde naturel. Les saisons, les étapes de la vie sont marquées par le changement. « Ce qui est nouveau se transforme bientôt en ce qui est normal et, plus tard, en ce qui est désuet et qui a besoin d’être renouvelé »8.
La musique est un langage temporaire. Étant une expression humaine, elle est conditionnée par la culture, la société, les avancés technologiques, artistiques et scientifiques. Prétendre que la musique religieuse ne doit pas changer, ou qu’elle doit rester figée à un siècle déterminé est une erreur et, comme nous l’avons déjà vu, cette attitude n’a pas de fondement biblique. Donner de la valeur à une forme musicale parce qu’elle est ancienne reviendrait à considérer la tradition comme une valeur en soi. Ce qui est ancien n’équivaut pas à ce qui est vrai. Jésus s’est trouvé face aux traditions d’une religion formelle qui avait éteint l’esprit de la loi et de la véritable adoration.
Affronter le changement peut être pénible et, fréquemment, il peut nous pousser à redéfinir nos limites et nos concepts. Mais, quand nous traitons la question de la musique et de l’adoration dans l’Église, particulièrement au XXIe siècle où les changements se produisent à une vitesse vertigineuse, le changement est nécessaire. Dieu ne change pas. Sa vérité est immuable. Mais pour nous qui nous mouvons dans le domaine de la musique, nous savons que communiquer avec Dieu à travers la musique sacrée, ou contextualiser sa vérité suppose un défi et une rénovation constante. Cela implique aussi une attitude créative, inquisitive, ainsi que la responsabilité d’être des agents positifs sachant canaliser le changement, sans considérer la tradition et l’attachement à ce qui est ancien comme des valeurs du même niveau que la Parole de Dieu.
En étudiant l’histoire de la musique, il est fascinant de voir que les grands inspirateurs et compositeurs ont été ceux qui ont accepté d’innover. Ce sont eux qui se sont aventurés dans l’in-
vention d’une nouvelle texture, d’une nouvelle façon d’orchestrer, de nouvelles progressions harmoniques, de nouveaux accords, de mélodies par de nouveaux procédés. En pensant aux grands inspirateurs de la musique, je ne peux m’empêcher d’évoquer David. David le luthier, directeur de chœurs, instrumentiste, Ministre de la musique, chanteur et poète dont les paroles et les proses traversent encore la barrière du temps, des traductions et arrivent jusqu’à notre âme, en transmettant la profondeur de son expérience avec Dieu. David le compositeur. C’est peut-être parce qu’il a éprouvé l’immense joie de composer pour Dieu qu’à cinq reprises, il nous lance, dans les Psaumes, l’invitation à innover et à chanter un nouveau chant.
Il est très important de signaler qu’avant de mentionner la diversité des formes musicales, Paul, dans Ephésiens 5.19 et Colossiens 3.16, exhorte en ces termes : « soyez remplis de l’Esprit Saint » (BFC) et « que la Parole du Christ habite parmi vous dans toute sa richesse ». La formule de Paul consiste à avoir une expérience spirituelle avec le Seigneur et, par conséquence, chanter « des hymnes, des psaumes et des chants inspirés par l’Esprit ». La formule de Paul atteint la racine du débat sur l’adoration de tous les temps. Nous ne pouvons pas débattre du style religieux si nous n’avons pas de relation avec le Créateur et Inspirateur de la musique religieuse. Une fois remplis de son Esprit et de sa Parole, notre musique retentira en harmonie avec sa volonté. En outre, une partie de la volonté de Dieu consiste à atteindre toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple, en respectant et en considérant la diversité culturelle de ses enfants.
En ce XIXe siècle, il est plus facile d’affirmer que l’inspiration est morte que de chercher l’inspiration de l’Esprit. Affirmer que le recueil de cantiques adventiste est un canon fermé et que le répertoire de musiques sacrées se termine avec le dernier hymne est plus facile que de demander la direction de l’Esprit Saint, au moment d’étudier la diversité de la congrégation de notre Église et d’offrir une adoration selon le cœur de Dieu, c’est-à-dire inspiratrice et significative.
La Parole de Dieu est la révélation de sa vérité. Elle ne change pas. Elle est sainte. Le recueil de cantiques adventiste est une compilation faite par une commission. Il n’est pas saint. Il peut et doit changer en s’actualisant, en se renouvelant et en s’adaptant à l’époque. Je prie pour que le même Esprit qui a inspiré le roi David, nous inspire pour faire de l’adoration et de la louange une expression toujours nouvelle et le produit frais de notre expérience avec Dieu.
l. http://www.larousse.com/fr/dictionnaires/francais/sacré
2. Alfred Kuen, Renovar el culto [Renouveler le culte], éditions Clie, Barcelone, 1990, p. 123.
3. « Castillo fuerte es nuestro Dios » [Dieu est une forteresse], n° 400, Himnario Adventista [Recueil de cantiques adventiste], 2009.
4. Himnario Adventista [Recueil de cantiques adventiste], éditions ACES, Buenos Aires, 2009, p. 4.
5. http://faithcommunitiestoday.org/decade-change-american-congregations-2000-2010
6. www.bienvenidosaadorar.com
7. http://dialogue.adventist.org/articles/17_3_haloviak_s.htm
8. Lilianne Doukhan, In Tune With God [En harmonie avec Dieu] Review and Herald, Washington, 2010, p. 28
Par Adriana Perera, professeur de Musique, d’Adoration, de Composition et de Théorie de la musique à l’Université d’Oakwood, Alabama, États-Unis. Publié dans la revue L’ancien 2 trimestre 2013 page 8 à 12.