Carolina Ramos, El Plata, Argentine / Adventist World
Ma mère a reçu dernièrement un diagnostic de cancer.
Bien que son sourire et son esprit positif ne changent pas, les visites fréquentes à l’hôpital deviennent une partie intégrante de notre vie. Nous devenons également plus familiers avec les différents types et couleurs de foulards, les restrictions alimentaires spécifiques, et les soins de base nécessaires pour l’aider à traverser le processus de guérison le mieux possible.
En dépit de cette épreuve, Dieu nous montre chaque jour des raisons d’être heureux. Nous recevons le tendre soutien de nombreuses personnes, de même que l’occasion de partager notre foi.
Quand nous traversons de sombres vallées, nous tendons à croire plus fermement que Dieu est fidèle, et sa Parole, fiable. Dès le début, le Créateur nous a prévenus que les choses ne seraient pas toujours faciles, et a promis de nous accompagner à chaque étape du chemin.
Parfois, nous ne voulons pas parler de cette maladie mortelle. Le mot « cancer » englobe une souffrance et une impuissance telles qu’il semble préférable de ne pas le mentionner. En général, les mots ont une puissance, mais la puissance de la Parole de Dieu la surpasse.
Hollywood nous vend des images de bonheur dans lesquelles la beauté et les cheveux longs flottant au vent représentent la liberté. Dieu, lui, nous rappelle que des concepts abstraits tels que le bonheur, la beauté, ou la liberté ne trouvent leur véritable définition qu’en lui.
À la nouvelle du diagnostic de cancer, je révise les notes que j’ai prises lorsque j’étudiais en médecine. Je me souviens des gènes spécifiques qui « contrôlent » ce cancer.
Tout à coup, un verset biblique que j’aime me revient à l’esprit. C’est à la mort subite d’une amie il y a quelques années que je l’ai découvert. Il m’a donné espoir alors que je pleurais sa perte. Aujourd’hui, de façon inattendue, ce texte me revient avec un message plus puissant encore pour cette circonstance.
Ma formation médicale me rappelle que je suis très à risque d’avoir hérité de la mutation héréditaire responsable de ce type de cancer. Mais ce n’est pas à ma vulnérabilité que je pense le plus. Je suis réconfortée par la pensée qu’il existe un patrimoine « génétique » plus puissant que tout patrimoine génétique nuisible dont j’ai peut-être hérité : Dieu a semé la pensée de l’éternité dans le cœur humain.
« Il fait toute chose bonne en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commence- ment jusqu’à la fin. » (Ecc 3.11*)
Qui sommes-nous pour discuter ? Qui sommes-nous pour prétendre comprendre ?
Il est réconfortant de savoir que Dieu fait toute chose en son temps. Mais il est plus avantageux de prendre conscience que si nous ne pouvons tout voir et tout comprendre sur la terre, en revanche, nous pouvons nous accrocher sans cesse à lui dans une dépendance quotidienne.
Je m’émerveille de la puissance du mot « toutefois ». Cela me rappelle l’expression de foi de Habakuk face à la persécution et à la destruction : « Toutefois, je veux me réjouir en l’Éternel, je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut. » (Ha 3.18,19)
Les épreuves n’épargnent personne ! Nous marchons tous dans de sombres vallées. Mais peu importe le défi auquel nous sommes confrontés, les promesses de Dieu sont certaines et continueront de nous consoler jusqu’à la toute fin.
C’est ça la véritable génétique de notre cœur.
C’est ça l’ADN de l’éternité.
* Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.
Carolina Ramos étudie la traduction, l’enseignement de l’anglais, et l’éducation musicale à l’Université adventiste de la Plata, en Argentine. Elle se passionne pour la mission et aime travailler avec les enfants et les ados.