Ann Gibson, titulaire d’un doctorat, est vice-présidente des finances pour l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA). / Adventist World Mars 2020
Chaque jour, les nouvelles nous rappellent que les organisations agissent souvent de façon contraire à l’éthique. Ceux dont les comportements sont contraires à l’éthique peuvent prendre de l’argent ou d’autres biens matériels et les utiliser à des fins égoïstes. Les actes contraires à la moralité lèsent toujours bien des gens, particulièrement les plus vulnérables. Malheureusement, les médias nous rappellent que même l’Église – laquelle s’appelle elle-même le corps du Christ– peut s’engager dans des activités malhonnêtes.
Mais qu’est-ce qui est éthique pour une Église en tant qu’institution ? Jésus a dit : « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13.35) Il a aussi résumé de la manière suivante la quintessence des commandements : aimer Dieu et son prochain (Mt 22.37-39). En recadrant les dix commandements, je peux envisager l’Église intègre à laquelle je désire appartenir (*).
L’ÉGLISE À LAQUELLE JE DÉSIRE APPARTENIR
Premièrement, elle conduit ses membres dans leur vie et leurs objectifs à donner la priorité à leur relation avec Dieu, et à donner au Créateur la première place en toutes choses. Mais comme Jésus l’a rappelé au pharisien qui lui demandait quel est le plus grand commandement, donner à Dieu la première place signifie aussi traiter notre prochain, quel qu’il soit, en tant qu’individu créé et racheté par Dieu, et de ce fait, ayant une valeur inestimable (Mt 22.37-39).
Deuxièmement, elle ne considère jamais Dieu ou son prochain comme des images de ses propres idées ou des stéréotypes créés par la culture, mais bien comme la Bible les révèle – tout d’abord, un Dieu devant être adoré, et ensuite, un prochain devant être aimé et honoré.
Troisièmement, elle ne parle jamais de Dieu de façon à diminuer son importance, ni des êtres humains de façon à rabaisser leur valeur en tant qu’enfants de Dieu.
Quatrièmement, elle encourage ses membres à passer du temps avec Dieu et avec ceux qu’il a mis dans leur vie. Elle les aide à se refocaliser sur ce qui est important en matière d’éternité, plutôt que de se focaliser seulement sur le présent.
Cinquièmement, elle enseigne à ses membres à honorer les agents que Dieu a amenés dans leur vie pour les instruire et les encourager.
Sixièmement, elle n’agira jamais de façon à menacer la vie – un don de Dieu – ou à lui porter préjudice. Elle aidera plutôt tous ses membres à travailler en vue de la paix et de la réconciliation, tant au sein de leurs cercles immédiats que dans les cercles plus larges où ils exercent une influence.
Septièmement, elle soutient, valorise et renforce les relations entre ses membres, qu’ils soient mariés ou célibataires.
Huitièmement, elle refuse d’agir de façons injustes ou négligentes, et encourage ses membres à être des intendants fidèles avec tous leurs biens – qu’il s’agisse de biens matériels ou des biens que sont la réputation ou les accomplissements d’autrui.
Neuvièmement, elle dit toujours la vérité avec amour. Elle renforce ainsi la compréhension que ses membres ont non seulement du caractère fidèle de Dieu, mais aussi du refus du Seigneur de tromper ou de détruire les autres par des paroles trompeuses ou dénigrantes.
Dixièmement, elle affiche et promeut sa gratitude pour tout ce que Dieu lui a donné et a donné à ses membres, tout en se souvenant que ses membres peuvent partager les richesses que Dieu leur a données avec les nécessiteux et les moins nantis (2 Co 9.6-11).
* Cet article est une adaptation des concepts trouvés dans David Gill, Doing Right: Practicing Ethical Principles, Downer’s Grove, Ill., InterVarsity Press, 2004.